L’image est prête à être imprimée, elle apparaît nette et définie à l’écran, mais une fois imprimée sur le support, elle est pixélisée et de mauvaise qualité, ce qui ruine le projet. Que s’est-il passé ? Dans ce cas, il est essentiel de comprendre la signification de la résolution et ses implications lors de l’impression afin d’éviter de dépenser de l’argent pour un résultat médiocre.
Que signifie exactement la résolution d’une image ?
La résolution fait référence au nombre de pixels d’une image. Elle est généralement indiquée en PPI, Pixels Per Inch, une unité qui indique le nombre de pixels présents dans un pouce (1 pouce = 25,4 mm). Plus le nombre de pixels par pouce est élevé, plus il y a d’informations présentes, et donc plus l’image est détaillée et nette. Lorsqu’il y a peu de pixels par pouce, l’image apparaît comme une grille dans laquelle les pixels sont visibles.
Cependant, le PPI d’une image, exprimé sans contexte, n’a que peu de sens. Il est nécessaire de mettre cette valeur en relation avec d’autres paramètres afin d’en avoir une compréhension complète et de pouvoir imprimer avec un bon degré de confiance.
Paramètres à prendre en compte
Largeur et longueur de l’image
La valeur du PPI est toujours liée aux valeurs de largeur et de longueur de l’image de référence, exprimées en pixels (éléments d’image). À moins que l’image ne soit rééchantillonnée (une opération que nous aborderons plus tard), le rapport entre la taille de l’image et sa résolution reste constant. Par exemple, une image de 2000 x 1000px à 72ppi est équivalente en quantité d’information et en qualité à son homologue de 480 x 240px à 300ppi.
Il faut savoir que le pixel est une unité de mesure numérique et non physique, c’est-à-dire qu’il ne correspond pas à une dimension exprimée en mm, ou en cm, mais à une unité minimale, dépendant du type d’écran utilisé.
Taille du fichier
La résolution et les dimensions en pixels d’une image déterminent la taille du fichier, exprimée en kilo-octets (Ko), méga-octets (Mo) ou giga-octets (Go), qui indique l’espace que l’image occupera sur le disque. Plus le nombre de pixels d’une image est élevé, plus elle apparaîtra détaillée et nette à l’impression à une taille donnée. En même temps, plus le nombre de pixels augmente, plus la taille du fichier augmente, donc l’espace qu’il occupe sur le disque, et plus il faudra de temps pour le traiter et l’imprimer.
Résolution de l’écran
L’écran sur lequel nous visualisons les images a également une certaine résolution, indiquée en pixels. En général, plus l’écran est grand, plus la résolution est élevée. Comme pour les images, les écrans ont un nombre fini de pixels par pouce, PPI, qui est souvent de 72, mais qui peut être beaucoup plus élevé dans les écrans de dernière génération.
Si la résolution d’une image, par exemple 1024 x 768, correspond exactement à celle de l’écran, elle sera affichée à 100 %. Si le PPI correspond également, l’image apparaîtra nette, mais au fur et à mesure que l’on zoome, elle commence à perdre des détails.
Lors de la préparation d’images destinées à être affichées à l’écran, il faut tenir compte de la taille finale de l’image et du PPI des écrans sur lesquels elle sera affichée. Lors de la préparation d’images pour le web, il est souvent très utile d’utiliser un format de compression, tel que JPG, pour éviter que l’image ne soit trop lourde (et donc longue à charger), tout en préservant les dimensions en pixels de l’image et en maintenant un bon contrôle de la qualité.
Résolution de l’imprimante
Pour indiquer la résolution d’une imprimante, on n’utilise pas le PPI (le pixel en tant qu’unité n’a de sens qu’à l’écran) mais le DPI (Dots per Inch).
D’une manière générale, plus cette valeur est élevée, plus les impressions produites sont détaillées.
PPI vs DPI
PPI et DPI, résolution d’écran et résolution d’imprimante, sont donc deux valeurs distinctes mais néanmoins liées. La norme pour une impression de qualité est de 300 ppi. Avec une imprimante à jet d’encre, on peut obtenir de bons résultats même à 220 ppi, mais il est préférable de ne jamais descendre en dessous de 150 ppi, car les pixels sont alors évidents et ce qui était une image nette à l’écran apparaît “boueuse”, voire pixellisée, sur le papier.
Selon le type de support sur lequel vous imprimez, la résolution requise pour obtenir une image nette varie également. Sur un papier couché brillant, les imperfections seront beaucoup plus visibles que sur une toile, par exemple, de sorte que le premier support sera beaucoup plus intransigeant sur la résolution que le second.
Formats de compression des images (bmp, tiff, jpg)
Afin de maintenir une bonne qualité d’image, mais d’éviter que l’image n’occupe trop d’espace, la compression entre en jeu. Il existe des formats, tels que TIFF et BMP, qui n’impliquent pas de compression et conservent tous les pixels d’une image. Ces formats sont idéaux si la qualité de l’image est prioritaire, au détriment de son encombrement. En revanche, si vous souhaitez réduire la taille du fichier, vous pouvez décider d’utiliser un format de compression tel que JPG, qui vous permet également de déterminer le niveau de compression. La méthode de compression JPG analyse l’image en blocs de pixels et réduit le nombre de pixels pour chaque bloc. En fonction du sujet et de la quantité de détails et de couleurs dans une image, la compression sera plus ou moins efficace.
La compression JPG permet de conserver la taille physique d’une image et de réduire l’espace qu’elle occupe sur le disque, mais elle doit être effectuée avec précaution, en tenant compte de l’utilisation finale prévue de l’image, car elle sacrifie la qualité et la netteté de l’image.
La même image, avec une résolution (150ppi) et une taille (259 x 295 px) identiques, mais avec des facteurs de compression jpg différents. Bien que le nombre de pixels soit identique, la grille de carrés utilisée pour la compression est clairement visible sur l’image de droite.
Que faire pour améliorer la résolution d’une image ?
Que faire lorsque la résolution de l’image que l’on souhaite imprimer est trop faible pour le format prédéfini ? En bref, il n’y a malheureusement rien à faire. Rien n’est plus amateur et négligé qu’une image imprimée à faible résolution et pixellisée. La meilleure solution consiste certainement à la réduire jusqu’à ce qu’elle atteigne une résolution adaptée à l’impression.
Toutefois, si vous avez vraiment besoin d’utiliser l’image dans une taille spécifique malgré sa faible résolution, il existe de petites astuces qui peuvent vous aider à obtenir un meilleur résultat. Il ne s’agit pas d’astuces qui résolvent le problème, mais d’expédients qui permettent de minimiser les dégâts.
Rééchantillonner l’image.
Le rééchantillonnage peut être effectué dans Photoshop et consiste à modifier la quantité de pixels d’une image. Il peut être utilisé pour réduire la résolution d’une image afin de l’alléger, mais il peut également être utilisé pour augmenter sa résolution. En apparence, il s’agit d’un stratagème parfait pour contourner les problèmes liés à la résolution, mais en réalité, cette opération ne génère pas de nouveaux détails dans l’image et n’ajoute pas de netteté. En revanche, le programme continue à générer de nouveaux pixels à partir des pixels existants, en “devinant” la couleur qu’ils doivent prendre.
Cette opération peut être utile pour éviter que la grille de pixels ne soit visible, mais l’image restera granuleuse. Il peut être utile d’ajouter un peu de bruit en post-production, mais en général, il vaut mieux ne pas abuser de cet expédient et tester s’il apporte une réelle amélioration.
La même image, à 216 x 147px et 72ppi (en haut), et à 1500 x 1021px et 300ppi, après rééchantillonnage (en bas), zoomée. Comme on peut le voir dans le zoom, l’image rééchantillonnée ne présente pas un plus grand degré de détail, mais seulement plus de pixels.
2.La trame de demi-teinte.
Une autre option consiste à conserver le sujet de l’image, mais à utiliser un traitement spécial pour éviter l’aspect granuleux ou pixellisé. La trame est un traitement qui peut être effectué dans Photoshop et qui consiste à diviser l’original en petites zones imprimées d’une seule couleur. Cette option n’est évidemment pas valable pour tous les types d’images et de photos, mais elle peut s’avérer très utile pour les images en noir et blanc.
3.imprimer et numériser l’image.
Une dernière tentative qui vaut la peine d’être tentée consiste à imprimer l’image à une taille avec une bonne résolution, puis à scanner l’impression à haute résolution, pour l’utiliser à une taille plus grande. En agrandissant l’image numérisée, les points d’encre seront visibles et, bien que ce ne soit pas l’idéal, c’est souvent mieux que la grille de pixels.
Malheureusement, il n’y a pas beaucoup de raccourcis lorsque la résolution d’une image est trop faible. L’important, cependant, est de comprendre comment fonctionne la résolution et comment elle affecte les impressions. Dans de nombreux cas, il apparaîtra clairement que le changement d’image et le choix d’une taille et d’une résolution appropriées constituent une étape clé pour obtenir une impression professionnelle et efficace.